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Influences de la musique sur le voyage

Influences de la musique sur le voyage
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8 avril 2013

Angus Stone, une belle invitation au voyage

 

Angus Stone, une belle invitation au voyage



Après sept années passées ensemble à tourner dans le monde entier, les australiens Angus et Julia Stone - frères et sœurs à la ville - ont désormais décidé de suivre leur  propre route. Après Julia qui a sorti successivement The Memory Machine (2011) et By The Horns (2012), c’est au tour d’Angus de présenter cette semaine Broken Brights, son premier album solo (sous son propre nom) composé à l’écart du monde entre la Suisse, l’Inde et l’Australie sur lequel on découvre des mélodies folk intenses et mélancoliques teintées de sonorités plus électriques.



Il y a peu, sa soeur Julia, moitié d’Angus & Julia Stone, publiait un album solo sur lequel elle déroulait un beau dialogue avec Benjamin Biolay. Sans elle, Angus emprunte lui aussi une route en solitaire avec ce Broken Brights qui possède le charme des disques de Neil Young avec ses ballades paisibles, ses refrains amples et ses guitares calmes (River Love, Bird on the Buffalo). Enregistré aux quatre coins du monde, le disque porte en lui l’amour d’Angus pour les milieux naturels. En Inde, le musicien a vécu dans une petite cabane. Dans les Alpes suisses ou sur la côte australienne, il s’est inspiré de la sauvagerie du paysage pour composer. De ces expériences, il fait naître un disque au charme rustique (Clouds Above). Et n’en oublie pas pour autant la douceur sensuelle qui caractérisait les albums de son duo : la chanson Broken Brights pourrait être une petite soeur de Big Jet Plane.

A travers les 13 titres qui composent Broken Brights, Angus Stone nous embarque dans un fantastique road trip musical, nous menant des confins de l’Ouest Américain (The Blue Door, River Love) à des paysages plus urbains (End Of The World). Sans pour autant tirer un trait sur son identité musicale, le chanteur fait ici preuve d’une grande capacité à jongler entre les différents styles. Ainsi, Stone nous livre de sublimes ballades folks (Broken Brights, Wooden Chair) mais aussi des titres plus rock où les influences de grands maîtres du genre, notamment Neil Young (Bird on the Buffalo) mais surtout Lou Reed (Apprentice Of The Rocket Man, End of the World ou encore It Was Blue) se font parfois ressentir. L’ambiance chaude et intense qui s’y dégage est le fruit d’une instrumentation travaillée. Les guitares acoustiques et électriques s’entremêlent à merveille dans ces morceaux dans lesquels le chanteur a éparpillé avec brio quelques notes de piano, de banjo ou encore de trompette. A seulement 26 ans, Angus Stone confirme par la même occasion ses qualités d’auteur-compositeur qui le placent en digne héritier des plus grands songwriters dont il s’inspire. 

Le jeune australien surprend donc avec un album aux mille facettes d’une qualité remarquable. Broken Brights se présente comme une invitation au voyage nous transportant aux quatre coins du monde à la rencontre d’une nature sauvage qu’il est de bon usage de conserver. Un album qui s’écoute sans fin à découvrir d’urgence pour tous les amoureux de la musique folk.



Source : the morning music

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29 mars 2013

Origines et influences du Blues


Les origines du blues : "The blues has always been here"



Le blues, comme toute forme de musique populaire, est le résultat d'influences diverses et variées qui se sont accumulées au fil du temps. Vouloir dater son origine serait bien prétentieux et vain surtout que le mot blues n'apparaît dans aucun texte avant le début des années vingt; tout au plus peut-on établir certains repères chronologiques qui ont eu leur importance dans sa naissance et son évolution. 
Vers 1920,  débuta une grande migration des noirs américains des Etats du sud vers le nord, chassés par la ségrégation et attirés par un espoir de travail mieux rémunéré dans l'une des grandes industries américaines du nord des États-Unis. Le chemin parcouru entre la Nouvelle Orléans et Chicago prit le nom de "route du blues" passant par Memphis et Saint Louis. Malgré cela, nombre d'entre eux restèrent dans le Delta du Mississippi et l'on commença à différencier le blues dit "rural" (musique dure et intimiste dont les thèmes récurrents sont l'alcool, la souffrance, les catastrophes naturelles qui ravageaient le coton) et le blues dit "urbain", les chanteurs étant accompagnés d'orchestres complets (guitare, basse, piano, batterie, cuivres). Avec le temps, le blues installa ses règles, s’enrichit de rencontres, s’urbanisa (surtout à Chicago) tout en restant l’expression d’un peuple opprimé, en lutte.

 

L'esclavage 

A l'arrivée des esclaves noirs au début du 18ème siècle, ceux-ci apportent avec eux une culture orale et quelques instruments de musique (tambour, balafon et banjar). Les danses étant interdites (trop sexuelles) ainsi que les tambours (susceptibles de véhiculer des messages), les esclaves inventent les worksongs ou field-hollers, sorte de chants qui rythment le travail dans les plantations (un chanteur lance une phrase reprise par les choeurs). Petit à petit une forme primitive de blues se développe : Pendant la journée il aide à supporter le travail et le soir à la veillée il évoque les espoirs et la tristesse mais sert aussi à véhiculer les informations. Ce sera le début des migrations du blues suivant les aléas économiques : en remontant le Mississippi vers le nord mais aussi vers la Californie. Parallèlement les esclaves commencent à fabriquer des instruments pour accompagner leurs chants et le rythme traditionnel du blues à 12 mesures se met progressivement en place.

 

Evolution de l'instrumentation 


Qu'il soit profane ou bien d'influence religieuse sous sa forme gospel, le blues verra ses musiciens adopter les instruments à leur disposition. C'est ainsi qu'aux instruments traditionnels africains il se verra adjoindre les violons (en provenance majoritairement d'Europe de l'Est) puis un peu plus tard les guitares hawaïennes lors de l'annexion des îles Hawaii (1898).

 

L'émancipation 

En 1863 le président Abraham Lincoln donne la liberté aux noirs des Etats du Sud. Si certains émigrèrent vers Chicago ou New York, la majorité resta dans le Sud. A l'époque avaient été créés les coon songs, sorte de mélange d'airs populaires, de danses et de spirituals, que les blancs composaient pour se moquer des noirs. Les noirs reprirent ces recettes pour se produire dans des shows itinérants en y incluant petit à petit le ragtime qui était en train de naître (le ragtime fut d'abord joué au banjo avant de devenir un typique du piano).

L’émancipation de la communauté noire permit également le succès des Minstrel shows,  ces spectacles où, à l'origine des musiciens blancs se barbouillaient de suie et singeaient la vie des Noirs pour la plus grande joie du public blanc, repris par la suite par les noirs eux-mêmes devenant ainsi une véritable institution pour les gens de couleur... Les plus grandes chanteuses de blues telles que Bessie SmithIda Cox ou Ma Royney s'y sont formées, tout comme nombre de célèbres bluesmen.

 

Le blues du Delta 

En ce début du vingtième siècle naît le blues du Delta : C'est un blues joué à la guitare (avec parfois l'adjonction de la washboard ou planche à laver) et qui reste très primaire. Les figures de proue seront Charley Patton (1887-1934), Blind Lemon Jefferson (1897-1930), Leadbelly (1885-1949) et Bessie Smith (1895-1937). Contrairement aux idées reçues le blues du Delta n'est pas antérieur au blues urbain, ils se sont juste développés quasi-simultanément.

 

Le blues urbain 

En raison des vicissitudes économiques, bon nombre de noirs vont émigrer vers les villes à partir des années 1870. Si le blues du delta est joué dans des granges pour un petit nombre de personnes, le blues urbain, joué dans des clubs ou dans la rue, nécessite une sonorisation plus forte pour pouvoir être entendu. C'est ainsi que commenceront à se former de véritables orchestres de blues avec basse, batterie, piano, guitare et parfois cuivres sous l'influence des musiciens de jazz. Jusqu'à la seconde guerre mondiale le blues urbain éclipsera le blues rural grâce à des gens comme Big Bill Broonzy (1898-1958), T Bone Walker (1910-1975) ou Lonnie Johnson (1899-1970) tandis que la Nouvelle Orleans verra se produire de grands pianistes comme Champion Jack Dupree (1910-1992), Professor Longhair (1918-1980) ou Big Joe Turner (1911-1985).

 

La suite 

De façon arbitraire on peut dater la fin de l'époque "origines du blues" à la grande crise de 1929 et aux années qui l'ont suivie. Par la suite l'émigration sera massive vers les grandes cités industrielles du nord Detroit et surtout Chicago. Celle-ci deviendra la capitale du blues jusqu'à la seconde guerre mondiale. Tombé dans l'oubli après la guerre il sera réhabilité par de jeunes blancs fascinés et respectueux : Keith RichardsJohn MayallPeter Green,Jimmy Page ou encore Eric Clapton.

 

29 mars 2013

Le psychédélisme

Le Psychédélisme

 

Psychédélisme est le terme employé pour décrire un mouvement de la contre-culture apparu dans le milieu des années 1960. Un mouvement de la contre-culture où la musique a grandement sa place (nommé "rock psychédélique" ou encore "Acid rock") mais le terme "psychédélisme", qui peut être traduit par "expansion de l’esprit" est utilisé pour la première fois en 1957 par le psychiatre britannique Humphrey Osmond, pour décrire les effets du L.S.D et de quelques acides et champignons hallucinogènes. Ces drogues deviennent "psychédéliques" par leur capacité à "ouvrir les portes de la perception".

Les théoriciens du psychédélisme ont fait d’elle un instrument "mystique", au sens strict : le moyen de découvrir quelque chose de caché. Le psychédélisme s'apparente à une tentative d'élévation au-dessus du réel, pour aboutir à un degré supérieur de conscience...

La musique, n’ayant pu y échapper, connaît une révolution autant technique que spirituelle rassemblant autour d’elle une véritable communauté : les hippies.

En premier lieu, musicalement on assiste à la sortie des albums Bringing It All Back Home, Highway 61 Revisited et Mr.Tambourine Man deBob Dylan ; Turn, Turn, Turn! des Byrds ; Rubber Soul des Beatles et Satisfaction des Rolling Stones.

Sans être encore psychédéliques, c’est-à-dire inspiré par l’usage de drogues hallucinogènes et notamment du LSD, ces enregistrements vont profondément marquer la musique des années à venir et influencer de nombreux artistes.

Rock Psychédélique

frontLes premiers étant le groupe 13th Floor Elevator suivi des Charlatans qui se réclament de ce courant, qui assimile un grand nombre d’influences : folk, blues, rock et punk. Cette musique cherche à se détacher de la pop music en tentant d’innover lors de concerts en plein air et en prônant des valeurs basées sur les philosophies orientales ainsi que la vie en communauté. La société occidentale, bien pensante basée sur les rapports marchands y est aussi fortement critiquée.

Le Rock Psychédélique était particulièrement caractéristique des groupes de la côte ouest des Etats-Unis, le Grateful Dead en tête, une référence absolue en matière de Country Rock Soul Psychédélique de l'époque. Ce groupe, qui était plus une communauté ambulante qu'un groupe, appartenait au San Francisco Sound (composante de la musique rock qui a pris naissance à San Francisco au milieu des années 60). Elle est associée à la contre-culture de San Francisco et plus spécialement de la San Francisco Bay Area,

Grateful Dead est devenu le groupe des "Acid Tests" organisés par le romancier Ken Kesey et les Merry Pranksters au cours desquels le public est invité à découvrir les effets du LSD, "moteur" du psychédélisme et du son de l’époque. En janvier 1967, le premier festival de rock gratuit de l’histoire où les Grateful Dead et la Holding Company sont invités. Le quartier d’Haight-Ashbury à San Francisco, devient alors le lieu de rassemblement du mouvement hippie et du psychédélisme des années 60. Les performances du Grateful Dead satisfont toutes les aspirations de cette jeunesse révolutionnaire fascinée par les mystiques orientales, l’élargissement de la perception, les théories politiques d’extrême gauche et la musique électrique. Largement improvisées au cours de happenings, ces performances mobilisent des influences multiples, du free jazz aux musiques électroniques, et cherchent à susciter l’hypnose, la transe, faisant du rock une expérience communautaire aussi mystique qu’hallucinée. Grateful Dead fait partie des groupes majeurs ayant donc joué pour les concerts du Summer of Love à San Francisco. Comme tant d’autres à l’époque, le groupe produisait des morceaux qui ne convenaient pas aux radios classiques. La durée standard devait être de trois minutes alors que ceux joués par ces derniers durait entre cinq et trente minutes.

Les paroles sont plus sentimentales (comme au début du rock’n’roll), plus intellectuelles, (reflétant d’auteurs "phares" de l’époque comme Bob Dylan et John Lennon) et plus poétiques (venant des poètes de la San Francisco Renaissance au sein de la Beat Génération comme Jack Kerouac et Gary Snyder). Les thèmes abordés sont l’amour, la fraternité, la solidarité, la sagesse, l’harmonie avec la nature qui sont la base de la contre culture et du mouvement hippie.

Musicalement, le rock psychédélique se doit d’être planant, pour accompagner au mieux l’auditeur dans un trip. Les réactions donnent effet à un état de transe déformant les dissonances et le rythme. Il est temps de tout vivre, de tout expérimenter. On assiste à une révolte fondée sur un individualisme forcené qui veut démontrer la toute puissance créatrice de l'individu... un groupe comme les Doors par exemple dont le nom renvoie à un livre d'Aldous Huxley, "Les portes de la perception" où l'auteur narre son expérience des drogues, ont subi l'influence du mouvement psychédélique et ont contribué à son succès.

14 mars 2013

Edito

S’il y a une forme d’art que l’on traîne avec nous et partout, c’est bien la musique. Peu importe les genres, les publics ou même la qualité de certains morceaux, la musique fédère, se laisse entendre par tous et constitue ainsi l’un des arts les plus propagés à travers le monde et l'histoire. Des notions de partage et des nouvelles sensations souvent liées au brassage culturel, lui-même rapporté généralement au voyage, à l'immigration, aux communautés nomades comme les touaregs, tziganes, manouches,...

 La musique étant surtout une forme de partage, une transmission d'émotions, afin de faire ressentir aux autres des émotions jusqu'alors inconnues. Et cela, que l'on soit seul ou accompagné au milieu d'une foule, ou même une foule de gens, qui improviseront ensemble avec leurs voix, leurs mains, des objets insolites, quelque chose de sonnant, quelque chose qui donne le sourire, qui rapelle des souvenirs et qui en créera forcément.

"La musique partout, le concert nulle part", une phrase qui nous vient de Maurice Fleuret qui, sous la direction de Jack Lang, il impulse la création de la Fête de la musique et du festival musica.

Sur ce blog, je vais présenter différents styles musicaux, en précisant leurs origines et leurs influences Seront également présents des artistes solo et quelques groupes mythiques. Je parlerai donc de l'influence de la musique sur le voyage, qui'il soit physique ou spirituel.

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